Forêt urbaine
Les arbres, un patrimoine partagé
Les arbres sont une partie importante du caractère et de l’histoire de Westmount. Depuis le temps des Iroquois jusqu’à présent, en passant par l’arrivée des français et des britanniques, le territoire local a été défini par ses charmants sentiers et routes qui serpentent à travers le boisé du flanc ouest du mont Royal.
Le mot « forêt » n’est pas réservé uniquement aux étendues d’arbres dans des milieux sauvages. Parfois appelée « infrastructure verte », la forêt urbaine se définit comme l’ensemble des arbres et de la végétation, publique et privé, faisant partie d’une zone bâtie. En contraste à l’infrastructure grise, les arbres représentent un lien essentiel entre les citadins et le monde naturel.
Initialement composée d’érables, de bouleaux, et d’ormes, la forêt locale a subi des changements avec l’arrivée des colons européens, qui ont introduit progressivement des arbres fruitiers et des plantes ornementales, et plus tard, des arbres rustiques bien adaptés aux rigueurs de l’environnement urbain.
La forêt urbaine de Westmount
Nombreux sont les arbres de longue vie à Westmount. Éléments importants de notre patrimoine collectif, ces arbres sont des trésors à préserver et ce, particulièrement dans le contexte du milieu urbain contemporain. La Ville prend toutes les mesures nécessaires afin de protéger et d’assurer la longévité de ces arbres historiques.
Westmount encourage également la plantation d’arbres sur les terrains privés. Chaque année au printemps, la Ville offre gratuitement de jeunes arbres ornementaux ou fruitiers aux résidents qui souhaitent les planter sur leur propriété.
Comme plusieurs autres villes nord-américaines, la forêt urbaine contemporaine de Westmount se compose principalement de variétés de l’érable de Norvège (Acer platanoides). Plusieurs de ces érables ont été plantés vers le milieu du 20e siècle. Ces arbres robustes étaient privilégiés à cause de leur croissance accélérée afin de combler la disparition rapide de l’orme américain dû à la maladie hollandaise de l’orme.
LA GESTION DES FORÊTS URBAINES
La Ville s’engage à développer une stratégie proactive pour assurer une bonne gestion de ses arbres. Privilégiant de nouvelles technologies, des pratiques arboricoles de pointe et la prise de décision fondée sur la science, la Ville travaille au développement d’une forêt en santé et biologiquement diversifiée.
En plantant des cultivars d’arbres appropriés sur le plan écologique – le bon arbre au bon endroit – et en utilisant les meilleures pratiques de gestion (MPG), la Ville léguera une forêt urbaine abondante aux générations futures.
L’abattage d’arbres : un processus inévitable
Westmount s’est engagée à observer, à évaluer et à entretenir continuellement ses arbres, remplaçant ponctuellement certains d’entre eux afin d’assurer une forêt robuste, abondante et diversifiée à travers son territoire.
La durée de vie typique d’un arbre urbain est approximativement 60 ans. Considérant que la majorité de la population d’érables de Norvège sur le territoire de la Ville aurait entre 60 et 80 ans, un bon nombre connaîtra un déclin de santé dans un avenir proche. Les techniques d’élagage, de câblage, et d’autres méthodes d’entretien sont utilisées pour prolonger la durée de vie des arbres et d’assurer la sécurité du public. Cependant, dans de nombreux cas, l’abattage sera la meilleure option pour améliorer la diversité biologique ainsi que la diversité de l’âge des arbres de la forêt.
LES ARBRES EN MILIEU URBAIN : DE NOMBREUX AVANTAGES
Les forêts urbaines fournissent des services écosystémiques essentiels, dont l’amélioration de la santé mentale et physique, l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et des sols, une meilleure gestion des eaux pluviales, un habitat pour la faune, de l’ombre et une réduction de l’effet d’îlot de chaleur.
De plus, l’esthétique d’un boisé urbain apporte un véritable retour économique, augmentant ainsi la valeur des propriétés et contribuant à la réussite des quartiers d’affaires.
INTERVENIR DANS LA FORÊT URBAINE
L’évaluation de la santé d’un arbre, un processus complexe, implique un équipement spécialisé et une expertise professionnelle. Il peut comprendre la détection de problèmes structurels ou le diagnostic de maladies qui réduisent la vigueur de l’arbre et ralentissent la croissance des arbres environnants. Au cours des dernières années, l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), un coléoptère importé d’Asie, a tué de nombreux frênes, causant d’immenses dégâts aux forêts sauvages et urbaines dans la région nord-est du continent.
CYCLE DE LA FORÊT URBAINE
Pour les demandes de permis et les informations à soumettre, veuillez cliquer ici pour soumettre votre demande de permis du Service de l’aménagement urbain.
Pour la plantation ou le remplacement d’arbres, veuillez consulter la liste des espèces autorisées.
Nouvelle règlementation sur l’abattage des arbres
Le règlement 1494, entré en vigueur le 2 mai 2016, modifie les exigences pour l’abattage d’un arbre.
Une autorisation de la ville pour l’abattage d’arbre sur une propriété privée est requise dans tous les cas, sauf si l’arbre n’a pas plus de 10 cm (4 po) de diamètre, mesuré à une hauteur de 1,5 m (5 pi) du sol.
Afin de protéger le couvert forestier de Westmount, l’abattage d’arbre n’est autorisé que dans les circonstances suivantes et après la délivrance d’un certificat d’autorisation d’abattage d’arbre:
- sur la base d’un rapport d’arboriculteur, l’arbre est mort ou en état de dépérissement irréversible, plus de 50% du houppier est en bois mort;
- l’arbre se trouve à l’emplacement d’une construction projetée (structure ou mur de soutènement) ou à moins de 3 mètres d’une construction projetée (structure ou mur de soutènement) – Veuillez noter qu’un permis de construction ou un certificat d’aménagement paysager est une condition préalable dans ce contexte;
- l’arbre est situé dans l’air d’implantation d’une piscine ou, dans le cas de la cour avant, dans l’air d’implantation d’un stationnement accessoire ou d’un accès à un bâtiment, mais uniquement si aucune autre zone n’est disponible ailleurs sur la parcelle de terrain pour une telle construction – Veuillez noter qu’un permis de construction ou un certificat d’aménagement paysager est une condition préalable dans ce contexte;
- sur la base d’un rapport d’arboriculteur, l’arbre est susceptible de transmettre une maladie ou est une espèce exotique envahissante et doit donc être remplacé;
- sur la base d’un rapport d’arboriculteur, si l’arbre représente une condition dangereuse due à une situation irréversible résultant d’une maladie ou d’une déficience structurelle affectant sa solidité;
- Si l’arbre cause des dommages graves à une propriété – Veuillez noter que la Ville peut exiger un rapport signé par un ingénieur.
Dans tous les cas, le demandeur doit justifier sa demande. Pour demander un certificat d’autorisation, veuillez-vous rendre au service de l’aménagement urbain avec les documents suivants:
- Une lettre du propriétaire autorisant la demande du certificat, si la demande est soumise par un tiers;
- Une lettre de l’association des copropriétaires autorisant la modification proposée, le cas échéant;
- Une copie du certificat de localisation indiquant l’emplacement de l’arbre à abattre;
- Des photos claires et en couleur de l’arbre à abattre;
- Un rapport d’arboriculteur, rédigé et signé par un arboriste (certificat ou diplôme à l’appui) ou un architecte paysagiste (AAPQ), le cas échéant;
- Un rapport signé par un ingénieur, le cas échéant;
- Un plan indiquant le programme de remplacement proposé (par un arboriste ou un architecte paysagiste), le cas échéant;
- Une méthode de protection des arbres pour les arbres environnant, le cas échéant;
- Un plan de site montrant l’aménagement paysager existant et proposé, le cas échéant;
- Une estimation officielle du coût détaillé, hors taxes, fournie par un professionnel pour intervenir sur le ou les arbres en question.
Les certificats d’autorisation sont soumis aux frais indiqués dans le règlement municipal sur les tarifs municipaux.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur: https://westmount.org/construction-et-renovation/
Dans tous les cas, le requérant doit justifier sa demande. Notez que le processus de demande peut prendre jusqu’à deux (2) semaines.
L’élimination des branches et du tronc est la responsabilité du propriétaire.
L’agrile du frêne (Agrilus Planipennis)
Comment se propage-t-elle?
Quoique l’agrile du frêne peut voler une distance de quelques kilomètres, les facteurs qui contribuent le plus à la propagation sont le bois de chauffage, les pépinières, les arbres, les bûches, le bois de charpente et les copeaux d’écorce.
Signes d’infestation
Dépérissement de l’arbre, incluant:
- amincissement de la cime
- densité des feuilles réduite
- coléoptères adultes qui se nourrissent de feuilles
- longues pousses grandissantes du tronc ou des granches
- fractures verticales dans le tronc
- Petit trous en forme de “D”
- Tunnels en forme de “S” sous l’écorce, remplis de fine sciure
Contacter l’ACIA
Si vous observez des signes d’infestation sur vos arbres ou si vous planifiez déplacer du bois de chauffage (camping, gestion d’un boisé), contactez l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour plus d’information.
Mesures de prévention
Projet d’envergure à Montréal
“Ce projet consiste à relâcher des ennemis naturels de l’agrile, des guêpes parasitoïdes de l’espèce Tetrastichus planipennisi (Photo : David Cappaert, Michigan State University, Bugwood.org) et de l’espèce Oobius agrili dans certains boisés de l’île de Montréal. Les espèces de parasitoïdes qui sont utilisées à Montréal sont toutes deux originaires de Chine, de la même région géographique d’où provient l’agrile du frêne. L’importation et l’utilisation de Tetrastichus planipennisi au Canada a été approuvée en 2013 par l’ACIA. En juillet 2015, l’ACIA a également approuvé l’utilisation d’Oobius agrili au Canada.”
Ne déplacez pas de bois de chauffage
Le déplacement de bois de chauffage peut détruire des millions d’arbres
Des insectes invasifs et des maladies peuvent survivre dans le bois coupé. Déplacer du bois de chauffage non traité, même s’il s’agit que de quelques kilomètres, est un moyen courant de répendre ceux-ci.
Ces ravageurs tuent les arbres, qu’ils fassent parti d’une forêt, d’une ville ou d’un parc. Ceci affecte la qualité de l’air et de l’eau, prive les animaux de leurs habitats, endommage les propriétés privées et réduit la valeur des terres. De plus, l’industrie forestière du Canada est affectée: nous perdons la capacité d’échanger notre bois avec les pays qui ne veulent pas de ces insectes.
L’agrile du frêne, par exemple, a tué des millions de frênes au Canada. De son propre gré, elle ne se déplace pas loin. C’est en se cachant dans le bois de chauffage qu’elle a pu traverser de vastes distances.
Déplacer du bois de chauffage d’un endroit où des insectes invasifs ont été trouvés est en violation de la loi sur la protection des végétaux, avec des amandes allant jusqu’à $50,000 et/ou poursuite judicière. Soyez au courant des lois et restrictions en place si vous déplacez du bois.
Pour plus d’information sur ces restrictions, contactez L’agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
La livrée des forêts (Malacosoma disstria)
Comportement
La livrée des forêts est un insecte indigène de l’Amérique du Nord qui elle est largement répandu dans tout le continent. En fait, c’est l’un des insectes défoliateurs les plus connus.
La livrée des forêts ne se reproduit qu’une fois par année. Les premières chenilles apparaissent au début du mois de mai, lors de l’étalement des feuilles du peuplier faux tremble, son hôte préféré. Depuis leur apparition jusqu’à ce qu’elles atteignent leur maturité, vers la mi-juin, elles en dévorent le tendre feuillage avec avidité. Pendant ce temps, elles connaissent cinq mues larvaires.
Hôtes et dégâts
Au Canada, la livrée des forêts a été observée sur 29 essences différentes, dont 27 sortes de feuillus. Cependant, ses hôtes préférés demeurent, en ordre décroissant, le peuplier faux tremble, le bouleau à papier, l’érable à sucre, les saules et le chêne rouge. L’érable rouge ne l’attire aucunement.
Les livrées des forêts peuvent, occasionnellement, défolier gravement, sinon complètement, leurs hôtes, et ce, sur de vastes territoires.
Intervention et lutte
On peut recourir à divers traitements pour protéger les arbres d’ornementation, comme l’aspersion avec une eau additionnée de détergent à vaisselle (1 c. à thé par litre). L’insecticide biologique, Bacillus thuringiensis (B.t.), vendu sous diverses marques de commerce, est également efficace contre la livrée des forêts. L’insecte qui l’ingère meurt quelques jours plus tard. Le B.t. doit donc être appliqué très tôt au printemps, dès que le feuillage a atteint sa taille maximale, pour que l’insecticide se dépose sur une surface adéquate. Dans les peuplements de grande valeur, on peut engager la lutte avec le B.t., si le relevé de la population d’œufs effectué à l’automne laisse présager des dégâts importants pour le printemps suivant.
Pour plus d’information, visitez le site du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et du Ministère des Richesses naturelles et des Forêts d’Ontario.
Commentaires associés à un arbre public
Le Service des Travaux Publics n’intervient que sur les arbres publics. Si vous ne trouvez pas l’arbre sur la carte, veuillez indiquer votre adresse dans le champ message. PRENEZ NOTE : Si vous demandez une évaluation pour des travaux sur des arbres à proximité du réseau électrique, veuillez communiquer avec le Service à la clientèle d’Hydro Westmount au 514 925-1414.